82 – Le Chaykh Abôu `abdi l-Lâh Mouḥammad Ibnou Yôuçouf as-sanôuciyy, décédé en 895 de l’Hégire, a dit en mentionnant ce qui est impossible à Son sujet ta`ālā : « La similarité avec ce qui entre en existence reviendrait à ce qu’Il soit un corps, c’est-à-dire impliquerait que Son Être Al-`aliyy occupe une portion d’espace ou bien qu’Il soit une caractéristique qui advient à un corps, qu’Il soit dans la direction d’un corps ou qu’Il ait Lui-même une direction, qu’Il soit dans un endroit ou qu’Il soit sujet au temps » [‘Oummou l-Barâhîn fi l-`aqâ’id – Matnou s-sanôuciyyah –, imprimé dans le Recueil des Résumés d’Importance p 4].
83 – Le Chaykh Mouḥammad Ibnou ManSôur Al-Houd-houdiyy Al-MiSriyy commentant la parole de As-Sanôuciyy a dit : « Il lui est également impossible ce qui entraînerait Sa ressemblance avec ce qui entre en existence comme le fait d’être dans la direction d’un corps, en étant au-dessus ou en dessous d’un corps, à sa droite ou à sa gauche ou devant ou derrière, car s’Il était dans les directions des corps cela entraInerait qu’Il soit localisé ; de la même façon, il Lui est impossible d’avoir une direction car la direction fait partie des caractéristiques des corps » [Commentaire de Al-Houd-houdiyy sur ‘Oummou l-BarAhIn p 88].
84 – Le HAfiDH Mouḥammad Ibnou `abdi r-RaḥmAn As-SakhAwiyy mort en 902 de l’Hégire a dit : « Notre Chaykh – il vise le HAfiDH Ibnou Hajar – a dit : La science de Allāh concerne tous les endroits et Allāh soubḥAnahou wa ta`ālā est exempt d’être incarné dans les endroits, en effet, Allāh soubḥAnahou wa ta`ālā existe de toute éternité avant que les endroits n’entrent en existence » [Al-Maqasidou l-Haçanah n° 886 p 342].
85 – Le HAfiDH JalAlou d-DIn `abdou r-RaḥmAn Ibnou AbI Bakr As-SouyOUtiyy Ach-ChAfi`iyy Al-‘Ach`ariyy mort en 911 de l’Hégire lors du commentaire du HadIth : (‘aqrabou mA yakOUnou l-`abdou min Rabbihi wa houwa sAjid) a dit : « Al-QourtOUbiyy a dit : Ceci veut dire que l’esclave est plus proche dans la prosternation de l’agrément de Allāh – par le rang et l’honneur et non pas par la distance car Allāh est exempt de l’endroit, de l’étendue et du temps – ». Al-Badr Ibnou Sahib a dit dans sa Tadhkirah : « Il y a dans ce HadIth l’indication que la direction est impossible au sujet de Allāh ta`ālā » [Commentaire de As-SouyOUtiyy des Sounan de An-NaçA’iyy tome 1 p 576].
86 – Le Chaykh Abou l-`abbAs ChihAbou d-DIn ‘AHmad Ibnou Mouḥammad Al-QasTallAniyy Al-MiSriyy mort en 923 de l’Hégire dans son commentaire du SaḥIH Al-BoukhAriyy a dit : « L’Être de Allāh est exempt de l’endroit et de la direction » [IrchAdou s-SArI tome 15 p 451] .
87 – Il a dit également : « La parole de Allāh ta`ālā : (woujouhoun) c’est-à-dire les visages des croyants, (yawma’idhin), c’est-à-dire au Jour du jugement, (nadirah) c’est-à-dire qu’ils seront beaux et doux, (‘ilA RabbihA nadhirah) : ils verront leur Seigneur sans comment, sans direction, ni distance » [Irchâdou s-sâriyy tome 15 p 462].
88 – Le Chaykh le Qadi Zakariyyâ Al-‘AnSâriyy Ach-Châfi`iyy Al-‘Ach`ariyy décédé en 926 de l’Hégire a dit dans son commentaire de Ar-Riçâlatou l-Qouchayriyyah : « Certes, Allāh n’est pas un corps ni une caractéristique qui advient aux corps. Il n’est pas dans un endroit ni sujet au temps » [Émargement de Ar-Riçâlatou l-Qouchayriyyah p 2].
89 – Il a dit également au sujet de Allāh : « Il n’a pas d’endroit tout comme Il n’est pas sujet au temps car Il est le Créateur de tous les endroits et du temps » [Émargement de Ar-RiçAlatou l-Qouchayriyyah p 5].
90 – Le Chaykh Moullâ `aliyy Al-Qarî Al-Hanafiyy mort en 1014 de l’Hégire a dit : « Quant à Son `oulouww, ta`ālā, par rapport à Ses créatures qui est tiré de ce qui est de l’ordre de la parole de Allāh ta`ālā : (wa houwa l-Qahirou fawqa `ibâdih) [sôurat ‘Ali `imrAn / 18], il s’agit d’un `oulouww – élévation – par le degré et non pas d’une élévation par l’endroit, conformément à ce qui est décrété chez les gens de ‘Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ`ah » [Commentaire de Al-Fiqhou l-‘Akbar après qu’il ait terminé le commentaire des RaçA’il de l’Imam AbOU HanIfah p 196, 197].
91 – Le Chaykh Mouḥammad Ibnou `abdi l-Baqi Az-ZourqAniyy Al-MAlikiyy mort en 1122 de l’Hégire a dit dans son commentaire du Mouwatta’ de l’Imam MAlik : « Al-BayDAwiyy a dit : Puisqu’il a été confirmé avec les preuves catégoriques que Allāh soubḥAnahou est exempt du corps et de la localisation, il Lui est impossible le nouzoul dans le sens d’un déplacement d’un endroit vers un endroit qui lui serait inférieur » [Commentaire de Az-ZourqAniyy sur le Mouwatta’ de l’Imam MAlik tome 2 p 36 ].
92 – Le Soufiyy, Zahid – ascète –, connaisseur de Allāh, le Chaykh `abdou l-Ghaniyy An-Nâboulouciyy Ad-Dimichqiyy Al-Hanafiyy, mort en 1143 de l’Hégire a dit : « Il est exempt, soubḥânahou wa ta`ālā, de tous les endroits élevés ou bas et des endroits intermédiaires » [Râ’iHatou l-Jannah Commentaire de ‘IDâ’atou d-Doujnah p 48, 49 ].
93 – Le Chaykh, l’illustre savant Abou l-Barakât ‘AHmad Ibnou Mouḥammad Ad-dardîr Al-MAlikiyy Al-MiSriyy mort en 1201 de l’Hégire au sujet de Allāh ta`ālā : « Il est exempt de l’incarnation, de la direction, du contact, de la séparation et de ce qui serait stupide de Lui attribuer » [Al-Kharîdatou l-Bahiyyah – dans le Recueil des Résumés d’Importance – n° 31 p 25].
94 – Le ḥâfiḍh, le Loughawiyy, le Faqîh, Mouḥammad MourtaDâ Az-Zabîdiyy Al-Hanafiyy mort en 1205 de l’Hégire a dit : « Allāh soubḥânah n’a pas d’endroit ni de direction » [It-HAfou s-SAdati l-MouttaqIn tome 2 p 24].
95 – Il a dit également : « Allāh ta`ālā est exempt du changement d’un état à un autre, du déplacement d’un endroit à un autre, également du contact et de la séparation car tout cela fait partie des caractéristiques des créatures » [même référence que précédemment tome 2 p 25].
96 – Il a dit également : « Allāh est exempt d’être localisé dans un endroit de telle sorte qu’on Le désignerait du doigt ou qu’une direction Le contiendrait » [même référence que précédemment tome 2 p 25].
97 – Il a dit également : « L’Être de Allāh n’est pas dans l’une des six directions ni dans un endroit quel qu’il soit »[même référence que précédemment tome 2 p 103].
98 – Le Chaykh, l’illustre savant, le MouHaddith, le Faqîh – spécialiste de jurisprudence – Abou l-Maḥâcin Mouḥammad Al-Qawouqjiyy AT-Tarâboulouciyy Al-Hanafiyy mort en 1305 de l’Hégire a dit : « Voici un traité de croyance concernant le tawHId pur de tout verbiage et de toute complication dont a besoin tout mourîd, que Allāh en fasse profiter tous les esclaves, ‘Amîn » [voir son livre Al-I`timâdou fi l-I`tiqâd p 2].
99 – Après quoi il a dit : « S’il te dit (‘ayna l-Lâh) dis : « ma`a – avec – tout un chacun par Sa science et non pas par Lui-même ; fawq – supérieur – à tout un chacun par Sa toute puissance ; Dhahir – Dont l’existence est évidente – par les manifestations de Ses attributs ; BâTin de par la réalité de Son Être – Celui que les illusions ne peuvent atteindre –, c’est-à-dire qu’il n’est pas possible de se L’imaginer ; exempt de la direction et du fait d’être un corps. On ne dit pas qu’Il a une droite, ni une gauche, ni un devant, ni un arrière, ni qu’Il est au-dessus du Trône ni en dessous, ni à sa droite, ni à sa gauche, ni à l’intérieur du monde, ni à l’extérieur. On ne dit pas que personne ne sait Son endroit sinon Lui et celui qui dit : (je ne sais pas si Allāh est dans le ciel ou sur la terre) est non-croyant car il aura considéré qu’Il occuperait l’un de ces deux endroits. Si maintenant on te demande : « Quelle est ta preuve en cela ? Réponds : « Parce que s’Il avait une direction ou s’Il était dans une direction, Il serait localisé et tout ce qui est localisé a une existence ayant un début alors que le début est impossible à Son sujet » [même référence que précédemment p 5].
100 – Il a dit dans son livre “Safînatou n-Najât” : « La similarité avec ce qui entre en existence est impossible au sujet de Allāh, c’est-à-dire qu’il est impossible que Son Être soit comme les êtres qui occupent une portion de l’espace ou qu’Il soit caractérisé par ce qui advient aux corps comme la luminosité ou qu’Il soit dans une direction telle que le haut, le bas, la droite, la gauche, l’arrière ou le devant ou qu’Il soit dépendant du temps » [Safînatou n-Najât fi Ma`rifati l-Lâhi wa ‘AHkâmi S-Salât p 7].
101 – Le Moufti de la wilâyah de Beyrouth, le Chaykh `abdou l-Bāsiṭ Al-Fākhoūriyy mort en 1323 de l’Hégire a dit au sujet de Allāh : « Il n’est pas un corps qui occupe un volume dans l’espace, Il n’a donc pas d’endroit, Il n’est pas une caractéristique qui advient aux corps, Il n’est dans aucune des directions, Il n’est pas caractérisé par la grandeur ni par la petitesse et tout ce qui parvient à ton esprit, Allāh en est différent » [Al-Kifâyatou lidhawi l-`inâyah p 13].
102 – Le Chaykh Mouḥammad Haçanayn Makhlôuf, le Moufti d’Egypte mort en 1355 de l’Hégire a dit : « Allāh est exempt de toute imperfection et de toutes les caractéristiques de ce qui entre en existence parmi lesquelles le temps et l’endroit. Il n’est donc pas sujet au temps et Il n’est pas contenu dans un endroit. Étant le Créateur de l’un et de l’autre, comment en aurait-Il besoin ?! » [MoukhtaSarou CharHi `aqîdati ‘Ahli l-‘Islâm p 12-13].
103 – Il a dit également : « Il sera vu soubḥānah sans qu’Il soit dans un endroit ni une direction, sans contact par un rayon lumineux ni de distance entre ceux qui Le verront et Lui ta`ālā mais tel qu’il est digne de Son exemption et de Sa gloire, soubḥAnah » [même référence p 27].
104 – Le Chaykh Youçouf Ad-Dajawiyy Al-Miṣriyy mort en 1365 de l’Hégire, dans le magazine de Al-‘Azhar que les Chaykh de Al-‘Azhar éditent en Égypte, a dit pour faire l’exégèse de la parole de Allāh tabâraka wa ta`ālā : (sabbiHi sma Rabbika l-‘a`lâ) [sôurat Al-‘a`lâ / 1] : « Al-‘a`lâ est un attribut du Seigneur. Ce qui en est visé c’est la supériorité par la domination et la manifestation de la toute-puissance et non pas par l’endroit et la direction, qu’Il soit absolument exempté de tout cela » [Majallatou l-‘Azhar (dans laquelle interviennent les Chaykh de Al-‘Azhar d’Égypte) 9ème volume 1er tome, mois de Mouḥarram de l’an 1357 p 16].
105 – Il a dit également : « Sache que les gens du Salaf déclarent que l’élévation spatiale est impossible à Son sujet, ta`ālā, contrairement à certains ignorants qui débattent à tort et à travers à ce propos. En effet, le Salaf et le Khalaf sont tous deux en accord sur le tanzih – l’exemption de Allāh de toutes les caractéristiques des créatures . Ne te laisses pas méprendre, après cela, par ceux qui se font appeler salafites pour duper les gens et leur faire croire qu’ils sont sur la croyance du Salaf alors que les gens du Salaf sont innocents de la croyance des mouchabbihah, ceux qui attribuent à Allāh la position assise, l’établissement, l’endroit, le mouvement et la limite. Que Allāh nous préserve de la mécréance » [Référence précédente p 17].
106 – Le Délégué de l’Assemblée des Chaykh Islamique dans la Maison du Califat ottoman, le Chaykh Mouḥammad Zâhid Al-Kawthariyy Al-Hanafiyy mort en 1371 de l’Hégire a dit : « L’exemption de Allāh soubḥânahou, de l’endroit et de ce qui est relatif aux endroits, du temps et de ce qui est relatif au temps, la voilà la croyance des gens de la vérité en dépit de la rage des moujassimah déclarés qui attribuent à Allāh les caractéristiques des corps » [Maqâlâtou l-Kawthariyy : Maqâlou l-‘Isrâ’i wa l-Mi`râj p 452].
107 – Il a dit également : « Sa parole soubḥAnahou : (layça kamithlihī chay’) qui signifie : « Rien n’a absolument de ressemblance avec Allāh » [sôurat Ach-Choūrā / 11] est un texte qui exempte Allāh de la direction, ta`ālā. En effet, s’Il n’était pas exempt de la direction Il aurait des semblables innombrables, gloire à Allāh Qui en est exempt » [Takmilatou r-Radd `alā Noūniyati Bni l-Qayyim p 102].
108 – Le MouHaddith du Maghreb le Chaykh `abdou l-Lâh Ibnou Mouḥammad AS-Siddiq Al-Ghoummâriyy mort en 1413 de l’Hégire a dit : « Allāh existe de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité, il n’est de toute éternité ni temps ni endroit, ni périmètre, ni instant, ni Trône, ni anges, ni astres. Il fait exister le monde sans en avoir besoin et s’Il le voulait Il ne l’aurait pas fait exister. Tout ce monde avec ce qu’il contient de substances et de leurs caractéristiques, tout cela est passé du néant à l’existence. Il n’y a pas dans tout cela quoi que ce soit qui soit de toute éternité tout comme l’indique la preuve rationnelle et tout comme le rapportent les preuves des textes. Toutes les communautés sont d’accord sur ce point, mis à part l’aberration des philosophes qui ont prétendu que ce monde est sans début ; ce sont incontestablement des non-croyants » [QiSaSou l-‘Ambiyâ’ : ‘Adam `alayhi s-salâm p 11].
109 – Il a dit également : « An-Nayçabouriyy a dit dans son Tafsir concernant Sa parole : (wa râfi`ouka ‘ilayya) [sôurat ‘Ali `imrân / 55] : « Les mouchabbihah se sont attachés aux textes de cet ordre pour confirmer que Allāh aurait un endroit et qu’Il serait dans le ciel mais les preuves catégoriques ont montré que Allāh est exempt de la localisation et de la direction. Il est donc un devoir de donner à ce texte non explicite un autre sens que le sens apparent en en faisant le ta’wil – l’interprétation – : Le sens voulu, c’est : (‘ilâ maḥalli karâmatî) : « Je t’élève vers le lieu que J’honore » [`aqIdatou ‘Ahli l-‘IslAm, la Croyance des Gens de l’Islam p 29].
110 – Le Chaykh Houçayn `abdou r-Raḥîm Makkiyy Al-MiSriyy, l’un des Chaykh de Al-‘Azhar dans son livre « Tawdihou l-`aqîdah » retenu pour l’enseignement de quatrième année préparatoire dans les lycées de Al-‘Azhar en Egypte : « Nous considérons que Allāh ta`ālā est exempt de la direction, de faire face et du comment, tout comme nous avons pour croyance que Allāh ta`ālā n’est pas dans une direction, ni de faire face à quoi que ce soit et qu’Il n’est pas un corps » [Éclaircissement de Al-`aqdou l-Moufîd fi `ilmi t-tawḥīd li CharHi l-Kharîdati li Sayyidî ‘AHmadi d-dardîr tome 2 p 39, cinquième édition 1384 H, 1964].
111 – Dans le livre Al-`aqîdatou l-‘Islâmiyyah qui est enseigné dans les Emirats Arabes Unis : « Allāh ta`ālā ne s’incarne dans quoi que ce soit et rien ne s’incarne en Lui, Il est exempt d’être contenu dans un endroit tout comme Il est exempt d’être sujet au temps, Il est de toute éternité avant de créer le temps et l’endroit et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité » [Al-`aqîdatou l-‘Islâmiyyah : At-tawḥīd fi l-Kitâbi wa s-Sounnah tome 1 p 167].
112 – Il y est dit également : « La croyance de sauvegarde qui t’épargnera des périls du chirk et des égarements des groupes déviés, c’est d’avoir pour croyance que Allāh ta`ālā sera vu dans l’au-delà par les croyants sans comment, sans délimitation, sans direction et sans confinement » [Al-`aqîdatou l-‘Islâmiyyah : At-tawḥīd fi l-Kitâbi wa s-Sounnah tome 1 p 151].
113 – Il est parvenu dans Majallatou d-Da`wati l-Haqq qui est édité par le Ministère des ‘Awqāf et des Affaires islamiques du Royaume du Maroc : « L’ensemble des savants du Salaf – prédécesseurs des trois premiers siècles – de Ahlou s-Sounnah et de leur Khalaf – successeurs – et également les spécialistes des preuves rationnelles parmi les spécialistes de la science de la croyance se sont accordés à dire que le sens apparent de (al-‘istiwâ’ `ala l-`arch), c’est-à-dire la position assise sur une chaire, l’installation et la localisation dessus, est impossible parce que les preuves rationnelles catégoriques ont montré l’exemption de Allāh d’avoir une quelconque ressemblance avec Ses créatures ou d’avoir besoin de quoi que ce soit des créatures, que ce soit d’un endroit où prendre place ou autre. De même parce que Allāh soubḥânah a nié à Son sujet la similarité avec Ses créatures en quoi que ce soit. Il a confirmé pour Son Être le non besoin absolu. Allāh ta`ālā dit : (layça kamithlihI chay’) ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui » ». [Majallatou d-Da`wati l-Haqq n° 305-306 p 65 année 1415 H, 1994 C].
114 – Il est rapporté dans Majallatou l-‘Azhar qui est un magazine traitant des domaines de la religion, de la science, de la morale, de l’histoire et de la sagesse, édité par les Chaykh de Al-‘Azhar en Égypte que : « Al-‘Azhar Ach-Charîf en Égypte a fait face à ceux qui ont dévié de la voie de Ahlou s-Sounnah et a répliqué à ces groupuscules qui se font appeler wahhabites, qui se cachent tantôt sous l’appellation de (salafites), tantôt sous le nom de (Jamâ`atou ‘AnSâri s-Sounnah). Plus d’un article a été publié pour montrer l’infondé de ce qu’ils prétendent sous le titre « L’exemption de Allāh de l’endroit et de la direction ». Parmi ce qui y est rapporté : « Al-‘a`lâ est un attribut du Seigneur, ce qui est visé par al-3oulouww c’est l’élévation par la domination et la toute-puissance et non par l’endroit et la direction du fait qu’Il en est exempt ». Cet article a été publié par les Chaykh de Al-‘Azhar depuis plus de soixante ans, ce qui indique son insistance pour faire face et répliquer aux mises en doute des égarés qui sont déviés, surtout lorsque l’on craint que la croyance ne soit perturbée, afin de protéger les gens contre le tachbIh – assimilation de Allāh à Ses créatures –. Celui qui nous blâme pour la croyance de l’exemption de Allāh de la direction, de l’endroit et de toutes les caractéristiques des corps est en train de blâmer Al-‘Azhar et les savants de la communauté » [Majallatou Nôuri l-‘Islâm : Majallatou l-‘Azhar volume 2 partie 4 p 282 de Rabî`ou th-thânî année 1350 H, volume 2 tome 9 p 63 de Ramaḍān année 1350 H et volume 9 tome 1 p 16, mois de MouHarram année 1357 de l’Hégire].
115 – Le Chaykh `allâmah – référence –, le Faqîh, le MouHaddith, le Chaykh `abdou l-Lâh Al-Harariyy a dit : « Confirmer l’endroit à Allāh impliquerait de Lui attribuer la direction, ce que les savants de l’Islam ont renié, qu’ils fassent partie du Salaf ou du Khalaf, tout comme l’a rapporté Abôu Ja`far AT-TaḥAwiyy – dans son livre appelé Al-`aqIdatou T-Taḥâwiyyah qu’il a présenté comme étant l’exposé de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ`ah –, par sa parole : « Il n’est pas concerné par les six directions comme le sont toutes les créatures ». Il est devenu clair à partir de là que le fait de nier la localisation de Allāh dans une direction, c’est la croyance du Salaf parce que AT-Taḥâwiyy fait partie du Salaf et qu’il a montré que c’est là la croyance, en particulier, de Abôu Hanîfah et de ses deux compagnons qui sont morts dans le deuxième siècle de l’Hégire, et que c’est la croyance, de façon générale, de Ahlou s-Sounnah ».
116 – Il a été confirmé de l’Imam Mâlik, que Allāh l’agrée, ce qu’a rapporté Al-Bayhaqiyy avec une forte chaIne de transmission par l’intermédiaire de `abdou l-LAh bnou Wahb qu’il a dit : « Nous étions auprès de Mâlik c’est alors qu’un homme a dit : Ô Abôu `abdi l-Lâh (Ar-Raḥmān `ala l-`archi stawâ), ‘istawâ comment ? C’est alors que Mâlik a baissé la tête et s’est mis à transpirer abondamment puis il a relevé la tête et a dit : « Ar-Raḥmān `ala l-`archi stawâ comme Il s’est qualifié Lui-même. On ne dit pas comment. Dire comment est exclu à Son sujet et je ne vois en toi qu’un mauvais innovateur. Faites-le sortir ». La parole de Mâlik (wa kayfa `anhou marfôu`) « Dire “comment” est exclu à Son sujet » veut dire que Son istiwâ’ concernant le Trône n’est pas une attitude comme l’istiwâ’ des créatures, que ce soit une position assise quelle qu’elle soit ou ce qui est de cet ordre.
117 – Al-Bayhaqiyy par l’intermédiaire de Yaḥyâ Ibnou Yaḥyâ, l’un des élèves de Mâlik, a rapporté une deuxième version, à savoir sa parole : « (al-istiwa’ ghayrou majhôul) : « l’istiwâ’ n’est pas inconnu » – c’est-à-dire que l’istiwâ’ est connu car il est rapporté dans le Qour’ân –, (al-kayfou ghayrou ma`qôul) : « le comment n’est pas concevable » – c’est-à-dire que le comment est exclu, impossible à Son sujet, à savoir que l’istiwâ’ dans le sens du comment, c’est-à-dire de l’attitude comme la position assise, n’est pas concevable : la raison ne l’accepte pas puisqu’il fait partie des caractéristiques des créatures. En effet, la position assise n’est valable que pour un être qui a des membres, c’est-à-dire un postérieur et des genoux, gloire à Allāh Qui est exempté de tout cela –, (wa s-sou’âlou `anhou bid`ah) c’est à dire : « Dire comment au sujet de Dieu est une mauvaise innovation », (wa mâ ‘arâka ‘il-lâ moubtadi`an): « et je ne vois en toi qu’un mauvais innovateur » et il a ordonné qu’on le fasse sortir ». Quant à la version selon laquelle Mâlik aurait dit : (al-kayfou majhôul) : (le comment est ignoré), cette version n’est pas vraie ; elle n’a été validée d’aucun des Salaf ; elle n’a pas été confirmée comme étant la parole de Mâlik ni de personne d’autre parmi les Imams. L’Imam Mâlik n’a pas dit (al-kayfou majhôul) : (le comment est ignoré).
118 – Il a été confirmé de l’imam Malik qu’il a fait le ta’wIl – interprétation – dans le HadIth de an-nouzoul lorsqu’il a dit : « C’est une descente de miséricorde et non pas un nouzoul de déplacement ». Il a été rapporté de lui également au sujet du ta’wîl – interprétation – de ce ḥadīth : (yanzilou Rabbounâ koulla laylatin ‘ila s-samâ’i d-dounyâ fayaqôulou hal min da`in fa’astajIbou lahou) c’est-à-dire que le ḥadīth de an-nouzôul est à prendre au sens métonymique [comme on dirait : (tout le pays est descendu dans la rue) c’est-à-dire : un grand nombre d’habitants du pays sont descendus dans les rues]. Il signifie que Allāh exauce par Sa miséricorde celui qui L’invoque et non pas dans le sens qu’Il se déplace d’un endroit à un autre.
119 – Il a été confirmé que l’imam Malik a également interprété les ḥadīth moutachâbih – non explicites – dont le sens apparent suggère le physique, le mouvement, le déplacement ou l’immobilité. Concernant le ta’wîl de Mâlik de ces HadIth, Al-Bayhaqiyy a rapporté avec sa chaîne de transmission d’après Al-‘Awza`iyy, Mâlik, Soufyân, Al-Laythou Ibnou Sa`d qu’ils ont été interrogés au sujet de ces ḥadīth et qu’ils ont répondu : « Citez-les comme ils vous sont parvenus, sans attribuer de comment ». Il l’a rapporté dans son livre « Al-‘Asmâ’ou wa S-Sifât ».
120 – Le Chaykh, l’Imam, le Mouḥaddith, `abdou l-Lâh Al-Harariyy que Allāh lui fasse miséricorde, a dit : « Il n’est pas permis d’interpréter le Qour’ân par ce qui n’est pas conforme à la langue arabe. Les mots wajh, yad, `ayn ont été cités dans le Qour’ân dans le sens du corps au sujet des créatures et dans un autre sens que celui du corps au sujet du Créateur. Le terme joulous – la position assise – n’a pas été cité dans le Qour’ân au sujet de Allāh, le Créateur. Il n’est donc pas permis de dire qu’Il est assis sur le Trône pas comme nous sommes assis car la position assise dans la langue n’est attribuable qu’aux corps ».
Toutes ces paroles belles et éminentes que nous avons rapportées de tout un groupe de savants musulmans, de Houffadh –mémorisant les ḥadīth et spécialistes des chaînes de transmissions–, de fouqahâ’ –spécialistes de la jurisprudence–, de loughawiyy –spécialistes de la langue arabe– et de mouHaddith –transmetteurs du ḥadīth–, toutes ces paroles comportent la croyance de ‘Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ`ah en l’exemption de Allāh du semblable et de l’endroit. Elles contredisent la croyance de ceux qui se prétendent calomnieusement (salafites) et elles mettent en évidence la croyance des ‘Ach`ariyy et des Mâtourîdiyy qui est la croyance des compagnons et de ceux qui les ont suivis avec rectitude, qu’ils fassent partie du Salaf ou du Khalaf.
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.
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