La louange est à Allāh le Créateur de l’univers, Lui Qui existe de toute éternité, exempt de début et de fin sans endroit, Celui Qui ne meurt pas et Qui ne s’anéantit pas, Celui Qui est exempt du changement, de l’évolution, des défauts et des imperfections, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit. Que Allāh honore davantage le bien-aimé de nos cœurs, notre maître Mouḥammad, ainsi que sa famille et ses compagnons et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle.
Allāh ta`ālā dit dans le Qour’ân :
( kountoum khayra ‘oummatin ‘oukhrijat li n-nâs ta’mourôuna bi l-ma`rôuf wa tanhawna `ani l-mounkari wa tou’minôuna bi l-Lâh )
ce qui signifie: « Vous êtes la meilleure communauté qui ait émergé pour les gens, vous ordonnez le bien et vous interdisez le mal, et vous croyez en Allāh », [sôurat ‘Ali `Imrân / 110].
Ainsi parmi les devoirs de la religion il y a le fait d’ordonner le bien et d’interdire le mal.
Il a été rapporté dans le ḥadīth très répandu et connu (mach-hôur) :
(wa ‘inna hâdhihi l-millata sataftariqou `alâ thalâthin wa sab`în firqatin, thintâni wa sab`ôuna fi n-nâr, wa wâḥidah fi l-jannah wahiya l- jamâ`ah)
ce qui signifie : « Certes cette communauté se séparera en soixante-treize groupes, soixante-douze sont en enfer et un seul est au paradis. C’est la majorité », [rapporté par Abôu Dâwôud et une version rapporté par at-Tirmīdhiyy], ainsi ce ḥadīth nous indique bien qu’il y a des gens qui se réclament de l’islam mais ne sont pas musulmans et les wahhabites qui contredisent le Qour’ân, le ḥadīth et l’Unanimité des savants de l’islam font bien partie de ces groupes déviés.
Musulmans, frères et sœurs, soyez en garde et mettez en garde contre les wahhabites.
Parmi les savants qui ont répliqué à Mouḥammad ibnou `abdi l-Wahhâb il y a son frère le chaykh Soulaymân ibnou `abdi l-Wahhâb dans deux écrits : faṣlou l-khiṭâb fi r-raddi `alâ Mouḥammad ibni `abdi l-Wahhâb (le discours clair pour répliquer à Mouḥammad ibnou `abdi l-Wahhâb) et aṣ-ṣawâ`iqou l-‘ilâhiyyah fi r-raddi `ala l-wahhâbiyyah (les foudres pour répliquer aux wahhabites) et le grand moufti des châfi`iyy à la Mecque honorée, Zaynî daḥlân dans son écrit fitnatou l-wahhabiyyah (les discordes causées par les wahhabites) tiré de son livre al-foutouḥâtou l-‘islâmiyyah et de même le Moufti des Hambalites Ibnou Ḥoumayd.
Soyez en garde contre un groupe égaré qui a pris pour religion d’attribuer le corps à Allāh et de L’assimiler à Ses créatures, qui a pris pour chemin de porter atteinte au Prophète et aux vertueux et qui a pris pour voie de déclarer non-croyants les musulmans en les accusant d’être associateurs.
Ce groupe dévié se fait appelé à tort les salafites pour duper les gens mais leur vrai nom est les wahhabites et c’est par ce nom que les savants de l’islam les ont appelé à leur apparition.
Le terme salaf désigne en réalité les musulmans des trois premiers siècles car le Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit:
ce qui signifie: « le meilleur des siècles est mon siècle ensuite ceux qui viendront après eux ensuite ceux qui viendront après eux ».
Le groupe des wahhabites s’est détourné de l’obéissance à Allāh et à Son Messager en suivant une voie différente de celle des croyants.
Ce groupe a été fondé il y a 250 ans environ par un homme de la région du Najd (ou se trouve Riyad), une région de la péninsule arabe. Leur fondateur s’appelle Mouḥammad Ibnou `Abdi l-Wahhâb. Cet homme a réussi à fanatiser les bédouins de cette région et a été suivi par la suite par un groupuscule de gens qui a accepté sa dissension et qui l’ont à leur tour propagée.
Ce groupe a pris d’autres dénominations trompeuses, ayant pour objectif la duperie, tels que “Salafites” ou “Anṣârou s-sounnah” et d’autres encore.
En raison des énormes moyens financiers mis en œuvre pour son service, le mal de la dissension provoqué par ce groupe a pu atteindre un grand nombre de pays musulmans. Le feu de la dissension a pris et des orateurs du mal se sont manifestés de sorte que la catastrophe s’est généralisée au point que de nombreuses mosquées d’Europe sont sous l’influence des wahhabites qui se cachent hypocritement sous le nom de salafites.
Le Messager de Allāh nous a bien mis en garde contre la dissension de cet homme lorsqu’on lui cita la région de Najd pour qu’il fasse des invocations de bénédiction en sa faveur. Il ne donna pas satisfaction à ceux qui le lui demandaient mais il a dit au contraire:
ce qui signifie: « C’est de là-bas qu’apparaîtra le fer de lance du diable » [rapporté par Al-Boukhâriyy], dans une autre version, il a dit ce qui signifie : « La fitnah [discorde] viendra de l’est ». Or à l’est de Médine, il n’y a que Riyad et Qatar les deux fiefs des wahhabites.
Que l’on sache que Mouḥammad Ibnou `Abdi l-Wahhâb n’est apparu qu’au douzième siècle de l’Hégire. Il a repris les thèses de son prédécesseur dans l’assimilation de Allāh à Ses créatures et dans la perturbation des musulmans, celui qui s’est singularisé et qui a contredit Ahlou s-Sounnah wa l-Jamā`ah dans la croyance et les pratiques, Ibnou taymiyah.
Les gens de science citent que Mouḥammad Ibnou `Abdi l-Wahhâb était grand désobéissant envers son père le Chaykh `Abdou l-Wahhāb Ibnou Soulaymân qui était en colère contre lui. Il voyait clair en lui et disait aux gens: « Vous allez voir ce que vous allez voir comme mal de Mouḥammad ». Effectivement, il est arrivé ce que Allāh a prédestiné.
De même, son frère le Chaykh Soulaymân était un homme de science et l’a blâmé fortement en tout ce qu’il faisait ou ordonnait. Il lui a très bien répliqué avec les ‘Ayah et les ḥadīth et autres paroles des savants. Il a appelé sa réplique : Faṣlou l-Khitâb fi r-Raddi `alâ Mouḥammad Ibni `Abdi l-Wahhâb montrant clairement que son frère Mouḥammad déclarait explicitement non-croyante toute la communauté, appelait les musulmans associateurs et se rendait licite leur sang et leurs biens, c’est-à-dire qu’il rendait permis le massacre et le pillage des musulmans.
Le fondateur du wahhabisme s’est concentré sur certains bédouins éloignés de la science. Ils se sont mis à croire que quiconque n’avait pas pour croyance ce que disait Ibnou `Abdi l-Wahhāb était un non-croyant, un associateur, dont le sang et les biens sont licites. C’est pour cela que Mouḥammad Ibnou `Abdi l-Wahhāb a envoyé quelqu’un pour surprendre et tuer son frère le chaykh Soulaymân car ce dernier le contredisait dans ses idées et dans ce à quoi il appelait. Mais Allāh l’a sauvé de son mal et de sa ruse.
Parmi ses égarements, il déclarait non-croyant toute personne faisant le tawassoul – l’invocation de Allāh par les êtres de vertu, les prophètes ou les saints, ainsi que toute personne faisant le tabarrouk – la recherche de la bénédiction – par les traces physiques des prophètes ou des saints. Il déclarait également non-croyant celui qui dit: “Yâ Mouḥammad” après sa mort. Il interdisait de réciter l’invocation en faveur du Prophète à haute voix ; cela lui faisait mal lorsqu’il entendait aṣ-ṣalâtou `ala n-Nabiyy et interdisait de la prononcer à haute voix du haut des minarets. Il cherchait à nuire à ceux qui le faisaient, les châtiait durement et en arriva même à les tuer. Il disait: (Les instruments de musique dans la maison de la fornication sont un péché moins grave que de réciter l’invocation en faveur du Prophète au-dessus des minarets). Il faisait croire à ses adeptes que tout cela n’était motivé que par souci de conservation du tawḥīd, la croyance en l’unicité. Ses adeptes et lui-même rabaissaient le Prophète. L’un des wahhabites contemporains a dit une fois en la présence du Prophète, auprès de sa tombe: (Mon bâton que voilà est meilleur que Mouḥammad parce qu’il peut être utile pour tuer les serpents et ce qui est semblable. Quant à Mouḥammad, il est mort et il ne reste de lui aucune utilité). Mouḥammad Ibnou `Abdi l-Wahhâb a fait brûler de nombreux livres de jurisprudence, d’exégèse et de ḥadīth qui s’opposent à ses mensonges.
Parmi les choses vulgaires qu’il a professées, il y a son interdiction de réciter l’histoire de la naissance honorée et de visiter la tombe du Prophète .
Parmi les crimes les plus graves qu’il a commis, lui et ceux qui l’ont suivi, il y a le massacre des gens lors de leur prise de Aṭ-Ṭā’if. Il est responsable d’une tuerie générale qui n’a épargné ni les vieillards ni les enfants. Ils se sont mis à égorger le bébé encore nourrisson sur la poitrine de sa mère, l’homme dans la mosquée en inclination ou en prosternation. C’est ainsi qu’ils ont exterminé les musulmans de cette ville. Ils ont pillé les biens et l’argent, ils ont jeté par terre les exemplaires des Livres du Qour’ân, les exemplaires de Al-Boukhâriyy et Mouslim et le reste des livres de jurisprudence et de ḥadīth dans les rues mêmes puis ils se sont mis à les piétiner.
Ce qui est surprenant de leur part, c’est qu’ils dupent les gens en prétendant défendre le tawḥīd de Allāh. Ainsi, ils déclarent non-croyant quiconque dit lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâh Mouḥammad raçôulou l-Lâh mais qui n’est pas des leurs du moment qu’il fait le tawassoul par le Prophète, chose qu’ils considèrent comme de l’association. Alors que de leur côté, ils déclarent clairement que l’istiwā’ de Allāh est le fait de s’asseoir. !! Ils Lui attribuent également la main et le visage ainsi que la direction et prétendent qu’Il descend physiquement dans le ciel de ce bas-monde. Ainsi, ils attribuent à Allāh le corps, soubḥanah Lui Qui est exempt de ce que disent les injustes. Où est donc leur tawḥīd, leur croyance en l’exemption de Allāh des attributs des créatures après qu’ils Lui ont attribué un corps doté d’organes, limité et qui se déplace, chose dans laquelle Allāh serait associé à la plus vile des créatures ? En examinant minutieusement les livres de ces wahhabites, et après une étude et une recherche rapide, il s’avère pour toute personne dotée de raison, d’une manière claire, qu’ils ne sont qu’une nouvelle branche des Ḥachawiyyah – ceux qui disent n’importe quel propos – moujassimah – ceux qui attribuent à Allāh le corps –, sectes qui sont apparues dans le passé. Ainsi, ils considèrent que Allāh est un corps ce qui est de la mécréance claire comme a dit le grand savant l’imam Aḥmad ibnou Ḥanbal: « celui qui dit que Dieu est corps pas comme les corps alors il est non-croyant ». Ils Lui confirment des attributs humains tels que les membres, les organes, l’immobilité, la montée, la descente, la position assise et d’autres caractéristiques humaines.
Leur croyance est clairement anthropomorphiste, à l’opposé de la croyance des musulmans. La ligne de conduite de cette secte est basée sur des croyances corrompues mais elle est appuyée par de l’argent en quantité. Parmi les conséquences géostratégiques de cette secte, il y a la dispersion du rang des musulmans, la diffusion de croyances erronées et la propagation d’adeptes qui s’égarent eux-mêmes et qui égarent les autres. Leur stratégie passe par les mosquées traditionnelles dans lesquelles ils s’installent de façon anonyme jusqu’à ce que les gens les prennent pour des savants.
Ils ont ainsi déclaré explicitement leur croyance en l’assimilation de Allāh à Ses créatures, en raison de l’éloignement de leurs cœurs de la voie de vérité et en raison de leur attachement à ce qui n’est pas explicite dans le Qour’ân et la Sounnah, dans le but de provoquer la discorde et satisfaire leurs mauvais penchants. Il est ainsi arrivé que dans certains pays, les jeunes qui ont appris auprès d’eux dans leur université de Riyad ont osé dire à leurs pères et mères : (Nous sommes des enfants d’adultère ; vous nous avez donné naissance alors que vous étiez des associateurs). Certains ont même osé essayer tuer leur père parce qu’il était de ceux qui font le tawassoul par le Prophète.
Les wahhabites constituent un groupe qui a dévié de la tradition prophétique, et par là même, de l’ensemble des musulmans. Au fond, ce groupe qui se nourrit d’ignorance, d’extrémisme dans le dogme et de violence dans l’action, diffuse sa propagande par les richesses des pétrodollars. Les wahhabites de nos jours se réfèrent aux actions violentes de leurs prédécesseurs, c’est-à-dire à leurs guerres, leurs massacres, leurs pillages, etc. Nous nous retrouvons donc face à des groupes portant plusieurs noms.
Préservez vous des wahhabites et cela en apprenant à les reconnaître. Sachez que les principaux points qui fondent le dogme wahhabite sont au nombre de quatre:
Le premier point qui fonde le dogme wahhabite, c’est le Tachbîh
1- Le premier point qui fonde le dogme wahhabite, c’est le Tachbîh, c’est-à-dire l’assimilation de Allāh à Ses créatures (l’anthropomorphisme). Les wahhabites posent comme règle fondamentale qu’il faut prendre au premier sens, dans les textes sacrés, toutes les expressions équivoques au sujet du Créateur, alors que ces expressions ont pour but d’exprimer la majesté, la puissance, la miséricorde, l’agrément ou d’autres attributs dignes de la divinité. Ainsi, ils en sont venus à dire que le Créateur serait un corps assis sur le Trône, ayant des mains du côté droit, qu’Il se déplacerait, s’étonnerait, rirait, qu’Il aurait un pied qu’Il mettrait dans l’enfer.
D’autre part, ils considèrent non-croyant celui qui suit l’exemple des plus grands savants de l’Islam en prenant ces expressions pour des textes équivoques dont le véritable sens est différent du sens apparent. En d’autres termes, Yad ne veut pas dire main s’agissant de Allāh mais puissance, soutien, préservation, ou d’autres sens du même genre, selon le contexte. `Ayn ne veut pas dire œil mais protection, préservation et grâce particulière ou d’autres sens du même genre selon le contexte. Idem pour les expressions comme ‘Istawâ, Yanzilou, Wajh, Yaḍ-ḥakou, Sâq, Jâ’a, etc… ‘Istawâ ne veut pas dire s’asseoir ou se redresser s’agissant de Allāh mais signifie la manifestation de la domination absolue de Allāh par la puissance comme le confirment les Imams unanimement reconnus Abôu Ḥâmid Al-Ghazâliyy, Ibnou l-Jawziy, Ibnou `Aṭiyyah, Al-‘Āmidiyy, Az-Zabîdiyy et bien d’autres encore. Yanzilou désigne la descente d’un ange jusqu’au premier ciel par ordre de Allāh. Il ne s’agit pas d’un déplacement de Allāh mais d’une descente d’une expression de la Miséricorde divine comme l’explique entre autres l’Imâm Mâlik.
Le Wajh de Allāh ne signifie pas la face ou le visage de Allāh mais Sa souveraineté comme le précise Al-Boukhâriyy dans son ṣaḥīḥ ; Al-wajh peut encore signifier la Qiblah agréée par Allāh dans d’autre contexte, c’est-à-dire la direction dans la prière, comme l’affirme Moujâhid le disciple de Ibnou `Abbâs.
Yaḍ-ḥakou est une expression de la Miséricorde de Allāh comme l’affirme Al-Boukhâriyy et ce n’est certainement pas dans le sens du rire ou du sourire.
Sâq est la manifestation d’une grande horreur et d’une terrible difficulté au Jour du jugement dernier comme l’affirme Ibnou `Abbâs et ne signifie certainement pas le soi-disant pied de Dieu, que Allāh nous préserve de la mécréance.
Jâ’a Rabbouka ne veut pas dire que Ton seigneur est venu mais que c’est une expression de la puissance de Ton Seigneur qui se manifestera, c’est-à-dire au Jour dernier ; et c’est l’Imâm Aḥmad Ibnou Ḥanbal qui a confirmé cette interprétation.
Les `Oulamâ’ que nous prenons comme références pour confirmer ces explications sont, entre autres : Ibnou `Abbâs, les Imams : Abôu Hanîfah, Mâlik, Ach-Châfi`iy, Aḥmad, Al-Boukhâriy, Abôu Hâmid Al-Ghazâliy, Al-Qāḍî `Iyāḍ, An-Nawawiy etc… ; ce qui revient à dire que tous ces grands savants sont des non-croyants selon la doctrine wahhabite.
Le deuxième point qui fonde la doctrine des wahhabites c’est le rejet pur et simple de toute forme de tawassoul
2- Le deuxième point qui fonde la doctrine des wahhabites c’est le rejet pur et simple de toute forme de tawassoul , c’est-à-dire le fait d’invoquer le Créateur par la demande d’intercession des prophètes et des saints. A partir de ce rejet, ils considèrent les prophètes comme des cadavres et des amas d’ossements dans leurs tombes sans aucune valeur. C’est aussi à partir de là qu’ils interdisent une bonne partie des choses que l’ensemble des musulmans pratique et qu’ils considèrent tous les musulmans non-croyants dans leur ensemble.
Le troisième point qui fonde leur dogme c’est le rejet radical de toute innovation ayant un lien avec la Religion.
3- Le troisième point qui fonde leur dogme c’est le rejet radical de toute innovation ayant un lien avec la Religion. Ainsi, ils interdisent la célébration de la naissance du Prophète, ils interdisent de réciter le Qour’ân en groupe ou de le réciter pour les morts, ils interdisent de chanter les poèmes qui glorifient le Créateur ou qui expriment notre amour pour le Prophète. Ils rejettent aussi en bloc toute la branche soufiyy, c’est-à-dire tout le domaine de la spiritualité et de l’éducation du cœur. Pourtant, ces innovations ainsi que beaucoup d’autres, sont considérées comme étant bonnes par tous les grands savants de l’Islam depuis les premiers siècles de notre histoire, sans qu’il y ait eu de divergence entre eux. Selon la règle des wahhabites que toute innovation serait de l’égarement dans l’absolu, la réunion des sourates du Qour’ân en un livre, les points et les signes des voyelles sur les lettres de l’alphabet du Qour’ân, la prière de nuit de Ramaḍān en assemblée, l’emplacement des miḥrāb au devant des Mosquées pour que l’Imâm y prie afin d’indiquer la direction de la Mecque, etc… toutes ces innovations seraient des péchés à rejeter selon eux.
Le quatrième point qui fonde leur dogme c’est l’abjuration des quatre écoles de jurisprudence sunnites
4- Le quatrième point qui fonde leur dogme c’est l’abjuration des quatre écoles de jurisprudence sunnites, c’est-à-dire des quatre Madhahib : l’école Hanafiyy, l’école Mâlikiyy, l’école Châfi`iyy et l’école Hanbaliyy. Ils propagent chez les ignorants que chaque personne doit se forger ses propres interprétations des textes de la Chari`ah sans obéir en cela à aucun homme aussi érudit soit-il. Leurs slogans bien connus à ce sujet sont du style: – Nous ne sommes pas appelés à suivre les hommes mais uniquement le Qour’ân et la Sounnah. – Pourquoi suivre les `Oulama’ ? Ils sont des hommes et nous aussi, nous sommes des hommes”. Pourtant, Allāh nous ordonne de nous conformer à l’enseignement des `Oulama’ dans Sa sainte parole:
qui signifie: « Demandez à ceux qui détiennent le savoir si vous ne savez pas », [sôurat An-Naḥl / 43].
Nous trouvons dans le saint Qour’ân d’autres versets dans le même sens ainsi que beaucoup de paroles prophétiques. Il existe aussi beaucoup de textes qui exaltent le degré des `Oulama’. D’autre part, le monde dit islamique dans sa quasi totalité suit les quatre madh-hab, à l’exception des sectes et des hérétiques tels que les wahhabites. Lorsqu’ils se définissent comme étant en dehors des quatre madh-hab, ils se déclarent explicitement déviés de l’ensemble des musulmans ; or le Messager , en parlant du salut lors des grandes déviations a dit :
ce qui signifie: « … si vous voyez des divergences avec des polémiques, il vous incombe de vous attacher aux préceptes suivis par la grande majorité ».
Répliques aux wahhabite sur la Croyance en Dieu
Les savantes sunnites sont unanimes à confirmer: « Puisque Allāh existe avant l’univers et que Allāh ne change pas, alors après avoir crée l’univers, Allāh existe sans qu’Il soit à l’intérieur ni à l’extérieur de cet univers ». Ceci déplaît aux assimilateurs wahhabites qui attribuent à Dieu l’endroit et la localisation.
Parmi les faux arguments qu’un wahhabite pourrait utiliser pour appuyer sa mauvaise croyance, il y a leur parole que le fait de dire : (Allāh n’existe ni à l’intérieur, ni à l’extérieur de l’univers) constitue une négation de l’existence de Allāh, sur le principe qu’ils nient l’existence de tout être qui ne serait pas localisé dans une direction.
Ce faux argument est facile à réfuter. En effet, il suffit pour cela que le sunnite dise au wahhabite : “Cette parole montre ta faiblesse d’esprit et ton manque de réflexion, car Allāh existe de toute éternité alors que l’univers est créé, tu es d’accord ou pas ?”. Alors il est obligé de répondre : “Oui”. Le sunnite lui dit alors : “Avant que Allāh ne crée l’univers, l’univers avait-il un intérieur et un extérieur ?” L’autre lui répondra : “Non “. Le sunnite lui dit alors : “Puisque Allāh existe avant l’univers et que Allāh ne change pas, alors après avoir crée l’univers, Allāh existe sans qu’Il soit à l’intérieur ni à l’extérieur de cet univers”. Le sunnite aura donc fait taire le wahhabite.
Lorsque les wahhabites disent qu’affirmer que Allāh est sans endroit serait une négation de Son existence, cela constitue aux yeux des wahhabites un argument valable et irréfutable alors qu’en fait ce n’est qu’un faux argument qui peut tromper malheureusement beaucoup de gens. Ils impressionnent les gens en invoquant ce faux argument afin de les amener à se résigner à croire et à dire que Allāh existe au-dessus du Trône. Voilà leur objectif.
Ce faux argument est réfuté par le fait que Allāh n’est ni une petite quantité ni une grande quantité, et par conséquent il est valable que Allāh existe sans qu’Il soit à l’intérieur ni à l’extérieur de l’univers. Cela est confirmé par d’éminents savants des quatre écoles de jurisprudence.
La Parole de Allāh ta`ālā :
(layça kamithlihi chay’ wa houwa samî`ou l-Baṣīr)
qui signifie : « Rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit » [sôurat Ach-Chôurâ /11] montre l’exemption de Allāh de toute imperfection et la non ressemblance de Allāh avec Ses créatures de quelque manière que ce soit et dans tous les sens propres aux créatures : le fait d’avoir une existence ayant un début, le mouvement, l’immobilité, l’union ou la dissociation, l’endroit ou la direction, le contact ou la séparation de l’univers. En effet, toutes ces caractéristiques sont propres aux créatures, et il n’est donc pas valable que Allāh les ait comme attributs.
A ce sujet, nous rapportons ce qu’ont écrit d’éminents savants des quatre écoles de jurisprudence:
– Le ḥâfiḍh Hanbalite, Ibnou l-Jawziyy a déclaré formellement qu’il est impossible que Allāh soit en contact ou séparé de l’univers. Il a dit ce qui suit :
« (…) si quelqu’un dit : « nier les directions au sujet de Allāh équivaudrait à nier Son existence » ; nous répondons : « si l’être qui existe peut admettre la séparation ou le contact avec l’univers alors tu as raison, en revanche s’il ne les admet pas, alors le fait d’être exempt des deux opposés à la fois ne sera pas impossible ». Ibnou l-Jawziyy continu en disant. « Si l’on rétorque : « Vous nous obligez ainsi à admettre ce qui ne peut être compréhensible ». Nous répondons : « Si tu veux dire par compréhension, l’imagination et la représentation par l’esprit, alors effectivement cela ne concerne pas le Créateur, car Il n’est pas palpable. En revanche, un corps ayant une couleur et une quantité est sujet à l’imagination et à la représentation. En effet, l’imagination s’accommode des corps visibles, elle ne peut donc concevoir quelque chose qu’à partir de ce qui a été vu car l’imaginaire est le fruit de la perception et de la sensation. En revanche, si tu veux dire par compréhension qu’on n’arriverait pas à connaître Allāh par la raison, nous te disons que nous avons déjà montré que Allāh est bien confirmé par la raison, car la raison est contrainte d’admettre les affirmations fournies par la preuve » fin de citation d’Ibnou l-Jawziyy [dans son livre « Al-Bazou l-ach-hab » page 59].
– Ibnou Hajar Al-Haytamiyy le Châfi`iyy a dit ce qui suit : « (…) de là, Al-Ghazâliyy a dit : « Ce qui justifie et rend valide le contact et la séparation, c’est la matérialisation (c’est-à-dire ce qui est corporel) et la localisation dans un endroit ou une direction, choses qui sont impossibles au sujet du Créateur. Ainsi, Allāh est exempt de ces deux opposés ; de même que l’être inanimé n’est ni savant, ni ignorant, car ce qui justifie et rend valide la science, c’est la vie. Par conséquent s’il n’y a pas de vie, les deux antinomies (le savoir et l’ignorance) seront exclues. » fin de citation de Al-Haytamiyy [dans son livre : « Al-I`lâmou bi qawâṭi`i l-Islâm : commentaire de Az-zawâjir » (volume 2/ page 43-44)].
L’auteur du livre Ad-Dourrou th-Thamīn wa l-Mawridou l-Ma`īn, le Grand et éminent Savant, le Chaykh Mâlikite Mouḥammad fils de Aḥmad Mayyârah a dit ce qui suit : « L’Imam, le savant Abôu `Abdi l-Lâh, mon maître Mouḥammad fils de Jalâl a été interrogé : « Peut-on dire que Allāh n’est ni à l’intérieur ni à l’extérieur de l’univers ? » Il a répondu : « Certes, nous le disons catégoriquement et nous croyons que Allāh n’est ni à l’intérieur ni à l’extérieur de l’univers. Reconnaître son impuissance à concevoir Allāh est en soi une vraie compréhension. En effet, les preuves claires, rationnelles et textuelles, confirmant cela sont manifestes. Par textuelles, nous voulons dire le Livre, la Sounnah et l’Unanimité. Tout d’abord, la preuve du Livre consiste en Sa parole ta`ālā :
( layça kamithlihi chay’ wa houwa samî`ou l-Baṣîr )
Ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit » ; en effet, si Allāh était à l’intérieur ou à l’extérieur de l’univers, cela impliquerait qu’Il soit semblable à d’autres choses. L’explication de cette implication est claire. D’abord dans le premier cas, si Allāh était dans l’univers, Il serait de même nature que lui, ainsi il Lui serait possible ce qui est possible pour l’univers. Enfin, dans le second cas, si Allāh était en dehors de l’univers, cela impliquerait qu’Il soit en contact ou bien séparé de l’univers. La séparation de l’univers serait d’une distance déterminée ou indéterminée et tout ceci impliquerait qu’Il ait besoin de qui L’aurait caractérisé ainsi.
Ensuite, la preuve tirée de la Sounnah, consiste en la parole du Prophète :
( kâna l-Lâhou wa lam yakoun chay’oun ghayrouhou )
ce qui signifie : « Allāh est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité » [rapporté par Al-Boukhâriyy] .
Enfin, la preuve tirée du Consensus : les gens de la vérité, dans leur totalité, sont unanimes que Allāh ta`ālā n’est pas sujet aux directions. Il n’a donc ni haut, ni bas, ni droite, ni gauche, ni devant, ni derrière.
D’autre part, selon la raison et d’après ce qui a été précité lors de l’explication de ce qu’implique Sa parole ta`ālā :
( layça kamithlihi chay’ wa houwa s-amî`ou l-Baṣîr )
ce qui signifie: « Rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit », tout est devenu clair pour toi.
Objecter que cela constitue une annulation de l’existence est nul et non avenu. En effet, la contradiction aurait lieu si l’être en question avait pour attribut l’une des deux antinomies, qui pourraient de surcroît s’y succéder. En revanche, il n’y a pas de contradiction dans le cas où il est impossible que ces antinomies se succèdent chez un être et qu’il lui soit impossible d’avoir comme attribut l’une d’entre elles ; comme par exemple le fait de dire : « Le mur n’est ni aveugle, ni voyant », il n’y a pas de contradiction en écartant du mur les deux antinomies car il n’admet ni l’une ni l’autre dès le départ. De même, au sujet du Créateur, on dit : « Il n’a pas de direction, ni haut, ni bas » fin de citation du Chaykh Mayyârah [dans le livre : « Ad-dourrou th-thamîn » (page 24-25)].
Après toutes ces preuves et confirmations énoncées par ces éminents savants, nous disons que ceci est devenu clair. Ne sois donc pas impressionné par le faux argument précité. Les anthropomorphistes font appel à lui pour te détourner de la croyance saine de l’exemption de Allāh de toute ressemblance avec Ses créatures vers la croyance corrompue de l’assimilation. Lorsqu’ils disent : (On ne peut pas comprendre Son existence ta`ālā sans endroit, ni quantité et sans qu’Il soit en contact ou séparé de l’univers), on leur répond : « Parmi les créatures, il y a des choses dont on doit croire à l’existence et qui ne peuvent pas être conçues par l’imagination alors que la raison en confirme l’existence. Comme par exemple la lumière et l’obscurité : elles sont créées, Allāh les a fait surgir du néant alors qu’avant, elles n’existaient pas. Allāh ta`ālā dit :
ce qui signifie : « Il a fait entrer en existence les obscurités et la lumière » [sôurat Al-‘An`âm /1]. Ainsi, nous devons croire qu’elles n’ont pas existé à une certaine époque, c’est-à-dire qu’à un moment donné, il n’y avait ni lumière, ni obscurité. L’esprit de l’être humain ne peut pas imaginer l’existence d’une époque durant laquelle il n’y avait ni lumière ni obscurité. Ainsi, du moment que ceci a été confirmé par la raison, comment l’existence de Allāh ne serait-elle pas valable sans limite, c’est-à-dire sans quantité, ni endroit, ni direction, ni contact ni séparation avec l’univers ? On doit y croire à plus forte raison car cela concerne le Créateur. Allah ta`ālā dit:
(layça kamithlihi chay’ wa houwa s-amî`ou l-Baṣîr)
ce qui signifie: « Rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit » [sôurat ach-Chôurâ / 11].
En conclusion, nous portons à votre attention, cher lecteur, vous qui craignez pour la religion de Allāh, que défendre l’Islam et contrer la dissension du groupe des Wahhabites est un acte religieux obligatoire.
S’il n’en était pas ainsi, tous ces savants, tous ces spécialistes de la jurisprudence n’auraient pas écrit pour mettre en garde contre les wahhabites.
Ce que nous avons cité ne représente qu’une partie des savants qui ont écrit contre eux. Les chaykh, les savants, les orateurs et les prêcheurs jusqu’à nos jours mettent en garde les gens dans les différents pays contre les wahhabites et leurs semblables, eux qui se sont écartés de la sounnah et de la Jama`ah.
Sachez aussi, mon frère, ma sœur qu’ordonner le bien et interdire le mal constitue la devise des savants qui œuvrent pour la religion, c’est la devise des maîtres, ceux qui sont pieux.
Nous demandons à Allāh de nous octroyer la réussite pour propager le bien et pour défendre la religion et qu’Il nous guide pour œuvrer afin d’éloigner tout mal des musulmans. La louange est à Allāh le Seigneur des mondes.
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.
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