بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre Maître Mouḥammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’Islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam `alayhi s-salâm au dernier Mouḥammad ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam
Le Qour’ân honoré comporte des ‘âyah (versets du Qour’ân) explicites (mouḥkamât) et des ‘âyah non explicites (moutachâbihât). Allāh Ta`âlâ dit :
( هُوَ الَّذِيَ أَنزَلَ عَلَيْكَ الْكِتَابَ مِنْهُ آيَاتٌ مُّحْكَمَاتٌ هُنَّ أُمُّ الْكِتَابِ وَأُخَرُ مُتَشَابِهَاتٌ فَأَمَّا الَّذِينَ في قُلُوبِهِمْ زَيْغٌ فَيَتَّبِعُونَ مَا تَشَابَهَ مِنْهُ ابْتِغَاء الْفِتْنَةِ وَابْتِغَاء تَأْوِيلِهِ )
(houwa l-ladhî ‘anzala `alayka l-kitâba minhou ‘âyâtoun mouḥkamâtoun hounna ‘oummou l-kitâbi wa ‘oukharou moutachâbihât fa’amma l-Ladhîna fî qoulôubihim zayghoun fayattabi`ôuna mâ tachâbaha minhou btighâ’a l-fitnati wa btighâ’a ta’wîlih)
Ce qui signifie : « Allāh est Celui Qui a fait descendre sur toi le Livre qui comporte des ‘âyah explicites qui sont la base du Livre et d’autres non explicites. Quant à ceux dont le cœur comporte un égarement ils vont s’attacher à ce qui n’est pas explicite pour en donner une mauvaise interprétation afin d’égarer les gens », [sôurat ‘Ali `Imrân / 7].
Versets explicites Ayāt Mouḥkamât
Les versets explicites sont les versets dont le sens visé est connu d’une manière claire, tels que Sa parole Ta`âlâ :
( لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىْءٌ )
(layça kamithlihi chay’ )
Ce qui signifie : « absolument rien ne ressemble à Allāh » [sôurat Ach-Chôurâ / 11], de même Allāh Ta`âlâ dit :
( وَلَمْ يَكُن لَّهُ كُفُوًا أَحَدٌ )
(wa lam yakoun lahou koufouwan ‘aḥad )
Ce qui signifie : « Il n’a aucun équivalent », [sôurat Al-‘Ikhlâṣ / 4].
Versets non explicites Ayāt Moutachâbihât
Quant aux versets non explicites, c’est ce qui comporte plusieurs sens dans la langue et qui a besoin d’une interprétation convenable pour retenir le sens conforme à ce qui est explicite. Il n’est donc permis à quiconque de faire l’exégèse du Qour’ân selon son propre avis. On demande plutôt aux gens de science afin de ne pas tomber dans un mauvais sens et assimiler Allāh à Ses créatures. Ainsi, il est un devoir d’interpréter ce qui est non explicite dans les textes d’une manière conforme aux textes qui sont explicites.
Le Messager de Allāh, ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :
« القرءان إما حجة لك أم عليك »
( Al-Qour’ânou ‘immâ ḥoujjatoun laka ‘am `alayka )
ce qui signifie : « Le Qour’ân est une preuve pour toi ou contre toi » [rapporté par Mouslim] c’est à dire que si la personne interprète mal le Qour’ân cela sera contre elle. Ainsi il n’est pas permis d’interpréter le Qour’ân selon son propre avis mais on demande aux gens de la connaissance, dignes de confiance. Allāh Ta`âlâ dit :
( فَاسْأَلُواْ أَهْلَ الذِّكْرِ إِن كُنتُمْ لاَ تَعْلَمُونَ )
(fas’alôu ‘ahla dh-dhikri ‘in kountoum lâ ta`lamôun)
Ce qui signifie : « Demandez aux gens de la connaissance si vous ne savez pas », [sôurat An-Naḥl / 43].
Par ailleurs il faut savoir que le Qour’ân a été révélé en langue arabe et il n’est pas permis de le traduire mot à mot comme font certaines personnes ignorantes de la science de la religion. Ceux qui traduisent mot à mot, tombent ainsi dans plusieurs contradictions or dans le Qour’ân il n’y a pas de contradictions. La manière correcte est de traduire l’interprétation correcte du verset, le sens de la ‘âyah donné par les savants interprètes, spécialistes de l’exégèse du Qour’ān, tafsīr.
Ainsi si quelqu’un dit des paroles en français qui comporte une assimilation de Dieu à Ses créatures (en lui attribuant les organes ou la localisation ou l’établissement ou le contact ou le déplacement ou la position assise ou debout ou le changement d’humeur ou la colère ou les sentiments ou tout ce qui est des attributs des créatures), on lui dit ces paroles c’est toi qui les a dites ou tu les a lues dans certains livres qui prétendent traduire le Qour’ân, or ces paroles en français sont l’œuvre d’un simple écrivain et ne proviennent pas du Qour’ân qui est bien en langue arabe et ces paroles en français contredisent les versets explicites qui indiquent clairement que Dieu n’a aucune ressemblance avec les créatures et ceci nous indique clairement que ces paroles en français qui comportent une assimilation de Dieu à Ses créatures sont catégoriquement rejetées.
De plus il n’est pas permis de dire que Dieu a un fils pas comme nous ou un visage pas comme nous ou une main pas comme nous ou qu’Il s’assoit ou s’établit pas comme nous car tout ceci n’est pas valable du point de vue de la langue et de la religion et ceci est de la mécréance et celui qui a commis de la mécréance doit prononcer qu’il n’est de dieu que Dieu et que Mouḥammad et le messager de Dieu pour revenir à l’islam en ayant délaissé la mauvaise croyance.
On dit à la personne qui prétend ces mauvaises paroles au sujet de Dieu, toi tu n’accepterais pas qu’on dise de toi tu es stupide mais pas comme les stupides car le mot stupide n’admet qu’un seul sens du point du vu de la langue qui est péjoratif.
L’Imam Ach-Chahrastani parle du fait de traduire les termes au sujet de Dieu dans une autre langue
Dans son livre « Al-Milal wa n-Niḥal » (page 68 de cette édition), l’Imam Ach-Chahrastani a dit:
« Certains [savants] étaient prudents au point qu’ils ne traduisaient pas les mots « yad », « wajh » et « istiwā’ » en farsi [persan] ainsi que pour tout ce qui est parvenu et qui est du même genre. S’ils avaient besoin d’une expression pour les mentionner, ils citaient mot pour mot [les expressions révélées en arabe]. En effet telle est la voie saine : cela ne constitue en rien de l’assimilation tachbîh. »
Informations utiles:
– Le Chaykh Mouḥammad Ibnou ‘Abdou l-Karim Ach-Chahrastani est décédé en 548 de l’Hégire (raḥimahou l-Lah) c’est-à-dire il y a plus de 880 ans. Il était du madh-hab (école de jurisprudence) de l’Imam Ach-Chafi`iyy.
– Son livre « Al-Milal wa n-Niḥal » traite des différentes religions et des différentes sectes se réclamant de l’Islam tel que les mou`tazilah, les jabriyyah, les khawaridj, les mouchabbihah etc…
– Ici il dit que certains savants ne s’aventuraient pas à traduire certains mots présents dans les versets non-explicite (moutachâbihât) tel que « yad », « wajh » ou « istiwâ’ » ainsi que les autres termes du même ordre. Et que ces savants se contentaient de citer mot pour mot le terme tel qu’il est mentionné dans les textes du Qour’ân et du ḥadīth, c’est à dire en arabe.
– Cela a également été mentionné par l’Imam Abou Hanîfah dans son livre « Al-Fiqh Al-Akbar », dans lequel il dit qu’on ne peut pas traduire le terme « yad » en persan, car le mot persan ne donne que le sens de l’organe.
– Ceux qui sont précautionneux concernant leur religion suivent également cette règle pour le français. Ou bien ils traduisent le sens selon l’interprétation correct donnée par les savants de l’Islam.
– Malheureusement dans de nombreuses prétendues traductions du Qour’ân et des recueils de ḥadīth, les auteurs n’ont pas fait preuve de prudence et se sont aventuré à traduire ces termes selon le sens apparent et non selon le sens du verset et du ḥadīth. Par cela ils ont induit en erreur beaucoup de personnes ignorantes de la richesse de la langue arabe. Au point qu’en lisant ces ouvrages, certains se sont mis à croire que Allāh aurait des mains, un pied, un visage, des yeux ; qu’Il serait concerné par l’étonnement, l’orgueil, le rire, la colère, l’oubli, la position assise, l’établissement, la descente, la venue, la direction, l’endroit et de nombreuses autres caractéristiques humaines. Ainsi ces gens là pense avoir lu le Qour’ân, et des ḥadīth du Prophète (ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam) et ils pensent être musulman alors qu’ils ont une croyance très éloignée de l’Islam.
– Alors soyons prudent, car les livres que l’on trouve sur le marché français sont dans de nombreux cas parsemés non seulement d’expressions qui nuisent à la compréhension, mais aussi et surtout, d’expressions qui nuisent à la vraie croyance.
Dans son livre « Hadyou s-sârî, Mouqaddimat Fatḥ al-Bârî » (page 208 de cette édition), l’Imâm Ibnou Hajar Al-‘Asqalâni a dit :
« ووقــع ذكر اليد في القرآن والحديث مضافًا إلى الله تعالى، واتفق أهل السنة والجماعة على أنه ليس المراد باليد الجارحة التي هي من صفات المحدثات »
ce qui signifie: « Il est mentionné dans le Qour’ân et dans le ḥadīth « al-yad » attribué à Allāh ta`ālā, et Ahlou s-Sounnah wa l-Jamâ`ah ont été unanimes qu’il n’est pas visé [au sujet de Allāh] par « al-yad » l’organe (c’est-à-dire la main), qui fait partie des choses qui sont concernées par l’entrée en existence »
Exemples de versets non explicites avec leurs interprétations correctes
A cette occasion, nous allons citer certains versets non explicites en donnant leur interprétation, conforme aux versets explicites. Allāh Ta`âlâ dit :
( إِلَيْهِ يَصْعَدُ الْكَلِمُ الطَّيِّبُ وَالْعَمَلُ الصَّالِحُ يَرْفَعُهُ )
(‘ilayhi yaṣ`adou l-kalimou ṭ-ṭayyibou wa l-`amalou ṣ-ṣâliḥou yarfa`ouh)
Ce qui signifie : « Les bonnes paroles montent vers l’endroit honoré par Allāh et les bonnes œuvres y sont élevées » [sôurat Fâṭir / 10]. L’endroit honoré par Allāh est le ciel, ce qui est conforme au verset :
( لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىْءٌ )
(layça kamithlihi chay’)
Ce qui signifie : « absolument rien ne ressemble à Allāh » [sôurat Ach-Chôurâ /11]. Ceci est une interprétation correcte qui ne comporte pas d’assimilation de Allāh avec Ses créatures.
Allāh Ta`âlâ dit dans le Qour’ân honoré:
( الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى )
(Ar-Raḥmânou `ala l-`archi stawâ)
Ce qui signifie : « Allāh domine le Trône par Sa puissance et Il le préserve » [sôurat Ṭâhâ / 5]. L’objectif dans ce verset est que nous sachions que Allāh est tout puissant sur toutes les créatures. En effet, le Trône étant le plus grand de tous les corps, si Allāh domine le Trône, Il domine à plus forte raison tout le reste. Il est interdit d’interpréter un verset non explicite dans un sens qui ne convient pas d’être attribué à Allāh `azza wa jall. Ainsi il n’est pas permis de dire que (istawâ) signifie « s’est assis ou établi » comme ont mal traduit certains gens égarés, car ceci impliquerait une assimilation de Dieu à ses créatures, en effet celui qui est assis ou installé est limité et a donc besoin de qui lui a donné cette limite et celui qui a besoin n’est pas Dieu. Dieu n’a besoin de rien.
Ainsi celui qui dit que Dieu « s’est assis ou établi », a commis de la mécréance et doit délaisser cette croyance et dire les deux témoignages pour revenir à l’Islam: il n’est de dieu que Dieu et Mouḥammad est le messager de Dieu.
L’Imâm `Aliyy Ibnou ‘Abî Ṭalib a dit :
« إن الله خلق العرش إظهارا لقدرته ولم يتخذه مكانا لذاته »
(‘inna l-Lâha khalaqa l-`archa ‘iḍh-hâran liqoudratih wa lam yattakhidh-hou maknan lidhâtih)
ce qui signifie : « Certes Allāh a créé le Trône comme manifestation de Sa toute puissance et ne l’a pas pris comme endroit pour Lui-même ».
Il faut savoir aussi que Allāh a créé les âmes et les corps et qu’Il n’est ni une âme ni un corps. Quant à Sa parole Ta`âlâ :
( فَنَفَخْنَا فِيهِ مِن رُّوحِنَا )
(fanafakhnâ fîhi min rôuḥinâ )
qui signifie: « Nous avons fait insuffler dans son corps l’âme que Nous avons créée et honorée » [sôurat At-Taḥrîm / 5], ce verset signifie que Allāh a ordonné à l’ange Jibrîl d’insuffler dans le corps de Maryam l’âme de `Içâ qui est une âme honorée. Les âmes sont en effet de deux sortes : il y a des âmes honorées et de mauvaises âmes, des âmes malignes. Les âmes des prophètes font partie de la première sorte. Quant au fait que Allāh s’attribue les âmes de ‘Içâ et de ‘Adam, exprimé par le pronom possessif (nâ) dans (min rôuḥinâ), ceci exprime la marque d’honneur (‘iḍâfatou tachrîf). On dit la même chose à propos du verset :
( أَن طَهِّرَا بَيْتِيَ لِلطَّائِفِينَ وَالْعَاكِفِينَ )
(‘an ṭahhirâ baytiya li ṭ-ṭâ’ifîna wa l-`âkifîn)
ici aussi (baytiya) renvoi au sens de l’honneur : la Ka`bah est un endroit honoré selon le jugement de Allāh.
Quant à Sa parole Ta`âlâ :
( يَخَافُونَ رَبَّهمْ مِن فَوْقِهِمْ )
(yakhâfôuna Rabbahoum min fawqihim)
qui signifie : « Ils craignent Allāh Lui Qui les domine par Sa toute-puissance » [sôurat An-Naḥl]. Ainsi (min fawqihim) signifie la domination par la toute puissance (al-qahr), et non pas d’être au-dessus, c’est-à-dire l’endroit ou la direction.
Concernant le sens de la parole de Allāh qui concerne le blâme fait à Iblîs :
( مَا مَنَعَكَ أَن تَسْجُدَ لِمَا خَلَقْتُ بِيَدَيَّ )
(mâ mana`aka ‘an tasjouda limâ khalaqtou biyadayya)
qui signifie : « Qu’est ce qui t’a empêché de te prosterner pour celui que J’ai créé et J’ai honoré » [sôurat Ṣād], il est permis de dire que (biyadayya) signifie ici : l’honneur et la préservation et cela ne veut pas dire la main car Dieu est exempt de cela.
Et Sa parole Ta`âlâ :
( وَجَاءَ رَبُّكَ وَالمَلَكُ صَفًّا صَفًّا )
(wa jâ’a Rabbouk…)
signifie : « Les manifestations de la puissance de Ton Seigneur apparaîtront » [sôurat Al-Fajr], car des évènements éminents seront manifestés au jour dernier et cela ne signifie pas que Dieu se déplace et celui qui attribue à Dieu le mouvement ou l’immobilité devient non-croyant.
Et la parole de Allāh Ta`âlâ :
( وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَ مَا كُنتُمْ )
(wa houwa ma`akoum ‘aynamâ kountoum)
qui signifie : « Certes Allāh sait tout de vous où que vous soyez », [sôurat Al-Ḥadîd] et cela ne signifie pas que Dieu serai localisé dans tous les endroits car Dieu existe sans endroit.
Quant à Sa parole Ta`âlâ :
( وقِيلَ اليَومَ نَنسَاكُمْ كَمَا نَسِيتُمْ لِقَاءَ يَوْمِكُمْ هَذَا )
(wa qîla l-yawma nansâkoum kamâ nacîtoum liqâ’a yawmikoum hâdhâ)
elle exprime le reproche et signifie : « Vous êtes maintenant privés de Notre miséricorde comme vous avez délaissé la croyance en Allāh dans ce bas monde », [sôurat Al-Jāthiyah]. et cela ne signifie pas que Dieu oublie, en effet Dieu sait toute chose avant qu’elle n’arrive.
De même, la parole de Allāh Ta`âlâ :
( إنَّ الله لا يَسْتَحْيِى أن يَّضْرِبَ مَثَلاً مَّا بَعُوضَةً )
(‘inna l-Lâha lâ yastaḥyî ‘an yaḍriba mathalan mâ ba`oūḍatan)
[sôurat Al-Baqarah /26], le sens du verset est que Allāh ne délaisse pas de faire éclater la vérité par pudeur comme le feraient les êtres humains, c’est-à-dire que Allāh ne délaisse pas de faire éclater la vérité et ne la délaisse pas par timidité ou par honte comme le font les créatures, c’est une chose impossible s’agissant de Allāh. Ainsi il est interdit de nommer Allāh par al-moustaḥî (le timide) !
Quant à Sa parole Ta`âlâ :
( وَلَنَبْلُوَنَّكُمْ حَتىَّ نَعْلَمَ المُجَاهِدِينَ مِنكُمْ وَالصَّابِرِينَ )
(wa lanablouwannakoum ḥattâ na`lama l-moujâhidîna minkoum wa ṣ-ṣâbirîn)
[sôurat Mouḥammad / 31], Le sens du verset est que Allāh manifestera aux esclaves par les épreuves qui d’entre eux font preuve d’effort et de patience ou non. Le verset ne signifie pas que Allāh saura qui sont les moujâhidîn après l’avoir ignoré en les éprouvant et en les testant, ceci est impossible s’agissant de Allāh Ta`âlâ. Allāh sait toute chose avant qu’elle n’arrive, Sa science ne change pas. Celui qui dit que Allāh acquiert une nouvelle connaissance devient non-croyant.
Et la parole de Allāh Ta`âlâ :
( الله نُورُ السَّمَـوَاتِ وَالأرْضِ )
(Allāhou nôurou s-samâwâti wa l-‘arḍ)
[sôurat An-Nôur] signifie que Allāh est Celui Qui guide les habitants des cieux et les habitants croyants de la terre vers la lumière de la foi. Allāh n’est pas une lumière dans le sens qui est le contraire de l’obscurité car Il est Celui Qui crée la lumière.
Il a dit ta`ālā dans sôurat Al-‘An`âm :
( وَجَعَلَ الظُّلُمَاتِ وَالنُّورَ )
(wa ja`ala ḍh-ḍhouloumâti wa n-nôur)
qui signifie : « Et Il créa les obscurités et la lumière », dès lors, comment serait-il possible qu’Il soit une lumière comme Ses créatures ?! Allāh est absolument exempté de cela. Il est donc interdit de croire que Allāh aurait une couleur ou une forme.
Explication du ḥadîth: Inna lLâha jamîloun youḥibbou l-Jamâl
Le Hadith Inna lLâha jamîloun youḥibbou l-Jamâl veut dire que Dieu a les attributs de perfection et Il agrée la bienfaisance. Dieu n’est pas attribué de l’aspect ni de la forme
Explication du ḥadîth: yanzilou Rabbounâ
Quant au “nouzôul” rapporté dans le ḥadîth :
” يَنـزِلُ رَبُّنَا كُلَّ لَيْلَةٍ إِلَى السَّمَاءِ الدُّنْيَا “
(yanzilou Rabbounâ koulla laylatin ‘ila s-samâ’i d-dounyâ)
cela veut dire que c’est un ange qui descend sur ordre de Dieu pour transmettre de Sa part ce qui signifie : « Qui M’invoque, Je l’exauce, qui Me demande pardon, Je lui pardonne, qui Me demande, Je lui accorde ». L’ange reste le dernier tiers de la nuit dans le ciel de ce bas monde jusqu’à l’aube.
Il a été rapporté de l’imam Mâlik qu’il a interprété le ḥadīth par la descente de la miséricorde de Allāh et de Son ordre ou de Ses anges comme on dit dans la langue le sultan a fait telle chose si ses sujets font sur son ordre [dans le livre : charḥ z-Zourqâniyy sur le mouwaṭṭa’ de l’imam Mâlik p34].
Quant à celui qui dit : yanzilou (en gardant le terme en arabe) sans comment, ceci est vrai, car lorsqu’il a dit sans comment, il a nié le mouvement et le déplacement au sujet de Dieu.
Ces interprétations correctes ont été rapportés par des grands savants comme an-Nawawiyy dans son commentaire de ṣaḥīḥ Mouslim, ainsi que ibnou Ḥajar al-`Asqalâniyy dans son livre fatḥou l-Bârî, commentaire du ṣaḥīḥ al-Boukhâriyy.
De plus la version du ḥadîth rapporté par an-Naçâ’iyy qui est ṣaḥīḥ confirme que c’est un ange qui descend sous l’ordre de Dieu :
إن الله يمهل حتى يمضي شطر الليل الأول فيأمر مناديا فينادي …
(‘inna l-Lâha youmhilou ḥattâ yamḍiya chaṭrou l-layli l-‘awwal faya’mourou mounâdiyan fayounâdî …)
ce qui signifie : « Quand s’écoule la première moitié de la nuit, Allāh ordonne à un ange qui appelle … ».
Par ailleurs certains de ceux qui ont rapporté les ḥadîth de Al-Boukhâriyy ont transmis le ḥadîth avec la ḍammah sur le yâ’, c’est-à-dire (younzilou) : Il fait descendre, c’est à dire qu’Il ordonne à un ange de descendre :
« يُنزِل ربٌّنا »
(‘inna l-Lâha younzilou koulla laylatin ‘ila s-samâ’i d-dounyâ…)
ce qui signifie : « Allāh fait descendre [un ange] chaque nuit jusqu’au ciel du bas-monde… ».
Le grand savant Badrou d-dîn ibnou jamâ`ah (728 h) explique le sens du ḥadîth an-Nouzoūl
Le président des juges châfi`iyy en Égypte à son époque, Badrou d-dîn ibnou jamâ`ah (décédé en 728 h) a dit dans son livre : Iḍâḥou d-dalîl fî qaṭ`i ḥoujaji ‘ahli t-ta`ṭîl page 164 : « sache qu’il n’est pas permis de donner le sens du déplacement de haut en bas [à Dieu] dans le ḥadîth du nouzôul, et ceci pour plusieurs raisons :
– La première : la descente est un attribut des corps et de ce qui entrent en existence, elle requiert trois choses : un espace de déplacement, un espace qui est quitté et un espace qui est atteint, et tout cela est impossible s’agissant de Allāh.
– La seconde : si la descente était une réalité pour Allāh, il se renouvellerait pour Lui chaque jour et chaque nuit beaucoup de mouvements qui L’occuperaient entièrement toute la nuit, de même que beaucoup de déplacements. En effet, le tiers de la nuit se renouvelle pour les gens de la terre au fur et à mesure à chaque moment, cela impliquerait son déplacement dans le ciel du bas-monde nuit et jour, d’un peuple à l’autre, son retour vers le Trône à chaque instant selon leurs dires, et sa descente à chaque instant dans le ciel du bas-monde. Et cela, quelqu’un doué d’un minimum d’intelligence et d’entendement ne le dit pas.
– La troisième : à celui qui dit que Allāh est sur le Trône, et qu’Il le remplit ; comment le ciel du bas-monde pourrait-il Le contenir alors que ce ciel est par rapport au Trône comme un anneau dans une terre déserte ? Selon vos dires, il ne resterait que deux solutions : soit l’agrandissement du ciel du bas-monde à chaque moment pour Le contenir, soit la réduction de l’être glorifié (Qui est absolument exempt de cela) jusqu’à rentrer dedans. Quant à nous, les gens de Ahlou s-Sounnah, nous sommes formels à nier les deux cas.» fin de citation.
Remarque : Il est recommandé que la personne accomplisse dans le dernier tiers de la nuit beaucoup d’invocations et des prières surérogatoires. Le tiers de la nuit est calculé depuis le couché jusqu’à l’aube divisé par trois, la dernière partie étant le dernier tiers de la nuit. Par exemple en se levant une heure avant l’aube, la personne est dans le dernier tiers de la nuit.
Allāh n’a pas besoin des créatures. Il n’a nul besoin d’autrui, de toute éternité alors que toutes les créatures ont besoin de Lui. Allāh n’a pas besoin de l’endroit. Il n’est pas localisé dans un endroit ni dans une direction, car Il existe ta`ālā de toute éternité avant l’endroit sans endroit, et c’est Lui Qui a créé l’endroit, Il n’a donc nul besoin de l’endroit.
Par ailleurs, l’objectif de l’Ascension (Al-Mi`râj) n’est pas de faire parvenir le Prophète à un endroit où serait localisé Allāh. L’objectif est plutôt d’honorer davantage le Prophète en lui montrant les choses extraordinaires qui sont dans les mondes célestes, c’est de glorifier son degré et de lui accorder la vision de Allāh par le cœur sans que Allāh soit localisé dans l’espace et les directions.
Le Calife bien guidé l’Imâm `Aliyy Ibnou Abî Ṭâlib que Allāh l’honore, a dit : « Dieu existe de toute éternité alors qu’aucun endroit n’est de toute éternité et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité – c’est-à-dire sans endroit – ».
Ce dont on tient compte dans la croyance n’est pas basé sur les illusions mais sur la raison saine qui est témoin de la religion, car si Allāh était dans un endroit, Il aurait des limites, des extrémités, des fins et celui qui est ainsi a forcément une existence précédée du néant c’est-à-dire qu’Il est créé et n’est donc pas Dieu.
Comme il a été validé que Allāh existe sans endroit avant la création des endroits et des directions, il est validé qu’Il existe après les avoir créés sans endroit. Et ceci ne constitue pas une négation de l’existence de Allāh Ta`âlâ.
L’Imam Aḥmad ibnou Ḥanbal, ainsi que l’imam Dhou n-Nôun Al-Miṣriyy [élève de l’imam Mâlik] ont dit :
« مهما تصورت ببالك فالله بخلاف ذالك »
(mahmā taṣawwarta bibālika fa l-Lāhou bikhilāfi dhālik)
Ce qui signifie : « Quoi que tu imagines, Allāh en est différent », [rapporté par le Ḥâfidh ‘Abôu Bakr l-khaṭîb al-Baghdâdiyy dans son livre târikhou baghdâd avec une chaîne de transmission remontant jusqu’à Dhou n-Nôun Al-Miṣriyy et rapporté aussi par ‘Abôu l-Faḍl At-Tamîmiyy Al-Ḥanbaliyy dans son livre ‘i`tiqâdou l-‘imâm ‘Aḥmad], ainsi il est impossible d’imaginer le Créateur car Il ne ressemble pas aux créatures.
Quant au Ḥadîth de Zaynab Bintou Jaḥch, la femme du Prophète ṣalla l-Lâhou `alayhi wa sallam dans lequel elle disait :
“زَوَّجَكُنَّ أَهَالِيكُنَّ وَزَوَّجَنِيَ اللهُ مِنْ فَوْقِ سَبْعِ سَمَوَاتٍ”
(zawwajakounna ‘ahâlîkounna wa zawwajaniya l-Lâhou min fawqi sab`i samâwât)
ce qui signifie : “[Ô femmes] ce sont vos familles qui vous ont mariées alors que moi, c’est Allāh qui m’a mariée, mon mariage était inscrit au-dessus des sept cieux“. Ceci signifie que le mariage du Prophète avec elle est inscrit dans la Table Préservée de façon spécifique (à savoir sans témoins ni tuteur), la table préservée étant au-dessus des sept cieux.
Al-Ḥâfiḍh Ibnou Ḥajar a dit dans Fatḥou l-Bâriy, Al-Karmaniy a dit: « sa parole fi s-samâ’, le sens apparent n’est pas visé car Allāh est exempt d’être localisé dans un endroit et ainsi ont répondu d’autres que lui concernant les termes de al-fawqiyyah et ce qui est du même genre ».
Chihābou d-dîn al-Qasṭalâniyy dans son commentaire qui s’appelle irchâdou s-sârī charḥ ṣaḥīḥ Al-Boukhâriyy a dit pour le commentaire de ce ḥadîth : « sa parole ” inna l-Lâha ‘ankaḥanî fi s-samâ’ : Allāh est exempt des endroits et de la direction. Ce qui est visé par sa parole fi s-samâ’, l’indication de l’éminence de Allāh et de Ses attributs et cela ne vise pas que Allāh serait localisé dans le ciel, Allāh est totalement exempt de cela ».
An-Naçā’iyy a rapporté le ḥadîth avec le terme inna l-Lâha `azza wa jall ‘ankaḥanî mina s-samâ’ “. L’imam as-sindiyy a dit dans son commentaire de as-sounan (de an-Naçā’iyy) : « sa parole ” ‘ankaḥanî mina s-samâ’ ” c’est-à-dire que Dieu a révélé Sa parole zawwajanâkahâ [sôurat Al-‘Aḥzab ‘âyah 37]»
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allāh, le Créateur du monde.
Sunna Files Free Newsletter - اشترك في جريدتنا المجانية
Stay updated with our latest reports, news, designs, and more by subscribing to our newsletter! Delivered straight to your inbox twice a month, our newsletter keeps you in the loop with the most important updates from our website